LA CYBERSÉCURITÉ POUR ASSURER NOTRE SOUVERAINETÉ ET NOTRE TRANSITION NUMÉRIQUE
La situation de confinement créée par la pandémie de la COVID-19 a fait de la digitalisation un véritable levier pour la survie des entreprises. Bien que les nouvelles technologies offrent divers atouts d’agilité, de performance et de compétitivité, nombreuses sont les entreprises qui ignorent les conséquences négatives que ces NTIC peuvent générer. Les risques non maîtrisés exposent les dirigeants à des soucis de taille liés à la confidentialité, à la sécurité et à la souveraineté des données. Au fur et à mesure que les organisations accélèrent leur mutation numérique, que de nouveaux modes de travail apparaissent, les frontières de la cybersécurité s’étendent et de nouvelles vulnérabilités émergentes.
La résilience des institutions nationales et des entreprises marocaines est dès lors mise à rude épreuve. Afin de se défendre, la confiance numérique et la sécurité des systèmes d’informations s’imposent comme les préoccupations prédominantes de toute administration ou entreprise. De ce fait, le Maroc est censé se doter des compétences en cybersécurité et prendre les précautions nécessaires pour consolider la souveraineté numérique nationale. Il est question de réussir une transformation numérique responsable basée sur une meilleure résilience des infrastructures et une sécurité numérique renforcée.
En effet, la cybersécurité permet d’assurer l’intégrité et la sécurité de toutes les entités physiques utilisant des systèmes d’information, des données ou des logiciels, garantissant le fonctionnement des administrations, des entreprises, des infrastructures essentielles ou critiques. Une cybersécurité efficace s’impose comme la condition préalable d’une souveraineté numérique pleine et entière. La multiplication des Cybermenaces doit conduire l’ensemble des acteurs à prendre conscience du phénomène et les inciter à s’inscrire dans une feuille de route globale.
L’industrie de la cybersécurité a besoin d’un sursaut de leadership et d’une prise de conscience des décideurs, au sein des grands acteurs de l’économie autant que dans les petites entreprises ainsi qu’au plus haut niveau de l’échelon politique marocain et africain. L’objectif premier est de permettre le développement d’entreprises marocaines et africaines spécialisées dans la cybersécurité pour garantir l’excellence de leurs solutions et de ce fait faciliter leur promotion et leur utilisation massive et systématique par le plus grand nombre d’acteurs publics et privés. Une « Culture du Cyber », comprise comme existentielle et transversale par nature, doit être insufflée dans les entreprises et administrations marocaines, à l’instar de la dynamique salutaire qui a mobilisé ces quinze dernières années autour des enjeux de RSE.
“La cybersécurité nécessite des formations constantes au vu de l’évolution rapide des risques. Et il faut une volonté politique pour démultiplier les instituts de formation aux métiers de la cybersécurité”
"Le pouvoir d’un pays dépend de la data qu’il possède et de l’intelligence artificielle (IA) qu’il construit dessus, car, affirme le consultant, celui qui possède l’IA domine le monde"
“Un Cloud Souverain servirait le gouvernement, le citoyen et les entreprises privées”
“Les différentes initiatives lancées restent manifestement insuffisantes pour assurer les prérequis d’une transformation digitale aboutie et résorber une fracture numérique patente que la crise de la Covid-19 n’a faite qu’exacerber”
ACTION AREAS
Quelle place occupe le numérique dans le Nouveau Modèle de Développement ?
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Le Royaume a-t-il besoin de renforcer son leadership privé et public dans la cybersécurité pour transformer sa "Cyber Culture" ?
Comment porter la cybersécurité et les choix de souveraineté technologique au plus haut niveau de gouvernance ?
Construire des murailles et bloquer les systèmes et les intrusions Cyber versus laisser les "SI" vivre et se doter de technologies prédictives, notamment l'AI et l'apprentissage automatique ?
Quid des données à caractère personnelles, comment les intégrer aux champs d'applications de la cybersécurité et de la cyberdéfense ?
Au-delà des mesures techniques, quelles sont les mesures non techniques de la Cybersécurité, notamment la dimension sociétale et les réflexions éthiques ?
Peut-on avoir le droit ou le besoin de conduire ou riposter des cyberattaques morales pour défendre notre cyberespace et assurer notre souveraineté ?
Comment tirer profit de la "Threat Intelligence" ou le renseignement sur les menaces ? Pratique neutre ou blanchiment d’informations ?