``L'ÉTAT PLATEFORME``, LE FER DE LANCE DE L’E-GOV EN AFRIQUE, POUR UNE ADMINISTRATION NUMÉRIQUE TRANSPARENTE ET PERFORMANTE
En dépit du ravage généré par la crise de la COVID-19, la pandémie ouvre la porte à une nouvelle donne de développement économique où la technologie détient une place primordiale. Face à ce constat, le monde assiste à une révolution numérique profonde touchant l’ensemble des secteurs d’activité et des structures économiques de toutes dimensions. L’Afrique est au cœur de ces mutations ! Doté d’un fort potentiel numérique, le continent est dans la nécessité de reconstruire sa gouvernance dans l’objectif de fluidifier la relation entre l’État, les citoyens et les entreprises. Le recours aux nouvelles technologies semble désormais indispensable pour développer l’infrastructure numérique du continent. D’ailleurs, les nations africaines font preuve d’une forte volonté d’accentuer la vitesse de conception d’un hub numérique continental. L’Afrique peut profiter de ces nouvelles capacités pour renforcer sa résilience en matière de cybersécurité. Même si ladite révolution est en marche, les fractures numériques subsistent encore. En plus, les États africains privilégient encore les partenariats étrangers au détriment d’une politique coopérative intégrée. Pour surmonter cette myriade de défis qui bloquent l’essor de la transformation numérique en Afrique, le jeune continent peut compter sur son capital humain. Restent aux gouvernements de placer la formation à l’innovation et aux compétences numériques au centre des stratégies de résolution des besoins locaux et territoriaux africains. La transformation numérique peut garantir un futur brillant pour l’Afrique, notamment grâce à l’impact de l’industrie 4.0. C’est ce qu’a déclaré M. Bernardo Sarmiento, haut responsable à la branche des nations unies pour le développement industriel. Moteur clé de l’innovation et de la croissance durable, la transformation numérique est une opportunité pour le développement de l’Afrique à condition qu’elle soit inclusive à toute la population.
Mais pour que l’industrialisation soit effective, les pays africains doivent investir dans la technologie et l’innovation à même de favoriser l’intégration régionale, générer la croissance économique inclusive et créer de l’emploi. “Le cercle vertueux permettra de vaincre la pauvreté, réduire les inégalités et garantir la libre circulation des biens et services”. Par ailleurs, l’Afrique fait des efforts en matière de e-Gov. Dans un rapport de l’ONU sur le gouvernement électronique, le nombre d’États africains dont les valeurs de l’indice de développement de l’administration en ligne (EGDI) est passé de 26 en 2016 à seulement 7 en 2020.
Les pays africains avec les valeurs EGDI les plus élevées demeurent les Seychelles, l’Afrique du Sud et la Tunisie. En matière d’accès aux TIC, aujourd’hui, seules quelques métropoles africaines telles que Lagos, le Cap, Nairobi, Le Caire et Accra sont des pôles technologiques. Pour atteindre le niveau des autres continents où les Smart Cities et pôles technologiques foisonnent, l’Afrique doit investir dans le développement des compétences technologiques, les formations, le codage des données et l’esprit d’entreprise. Certains responsables proposent d’installer une structure simple qui puisse nourrir les entreprises naissantes et l’entrepreneuriat. Une réglementation africaine favorable à l’essor du numérique ainsi que la mise en œuvre d’une éducation diversifiée, les STEM et un accès à internet à tous permettra à l’Afrique de faire un grand pas vers une transformation numérique globale.
"L'État plateforme est l'avenir de l'e-gouvernement en Afrique, car il permet de mettre en place une administration numérique efficace et transparente."
"L'e-gouvernement est la clé de voûte de la transformation numérique de l'État en Afrique, car il permet de simplifier les procédures administratives et de renforcer la transparence."
"L'État plateforme est une opportunité unique de moderniser l'administration et de rapprocher l'État des citoyens en Afrique, en utilisant les technologies numériques pour améliorer l'efficacité et la qualité des services publics."
ACTION AREAS
Quelle maturité e-gouvernement des pays africains ? Quel e-gov en Afrique ?
Comment l'Afrique peut gagner le pari technologique pour simplifier le parcours citoyen et tout repenser dans l’administration : Les modes d’action, la relation à l’usager, la prise de décision, la collaboration avec des tiers, l'identification et l'authentification, etc ?
Comment inculquer la culture numérique au sein de l’administration africaine et gagner la confiance de l’usager ?
Comment la Transformation Numérique peut accélérer la croissance économique et l’industrialisation, réduire la pauvreté et améliorer la vie des populations ? Quels partenariats et stratégies à développer pour accélérer cette mutation ?
Comment encourager la transformation numérique vers la croissance, l’entrepreneuriat, la création d’emplois et pour donner des moyens d’action au secteur privé, en particulier aux jeunes pousses du numérique, aux petites et moyennes entreprises et aux initiatives innovantes dans les communautés locales, en s'appuyant sur les technologies numériques pour les accompagner ?
Comment la formation aux compétences numériques pourrait être utilisée pour récolter les fruits de la jeunesse africaine ?
Quelles synergies des acteurs publics et privés pour participer à la modernisation numérique des administrations publiques africaines ?
Dans quelle mesure la composante « gouvernance » et le climat des affaires restent dépendant de la performance des services publics rendus aux citoyens et aux opérateurs ?
Quelles garanties assurent les États africains en matière de transparence numérique et de protection de données privées et comment renforcer la cybersécurité et la résilience de l'infrastructure numérique africaine ?